la fabrique PAYS D'ALBRET
au fil des mois...
Nous nous sommes retrouvés en petit comité, dans la détente, la simplicité et la joie de partager un bon moment ensemble. Aliou a immortalisé les principaux instants à l’aide de sa caméra.
Nous avons écrit sur des post-it les mots qu’évoquent pour nous le mot ACCUEIL ou son contraire, qu’il s’agisse de l’accueil intérieur ou de l’accueil dans le monde. Puis nous avons regroupés les post-il par thème et les avons collés sur un tableau. Ce dernier est destiné à vivre et à s’étendre au fur et mesure de l’arrivée des nouveaux participants au projet.
Puis nous avons donné place au mouvement et à la musique, pour le plaisir de bouger nos corps simplement et librement ou pour exprimer via le jeu l’émotion présente ou encore pour se rencontrer.
Enfin Henri a sorti de sa sacoche ce magnifique poème intitulé "Le jour où je me suis aimé pour de vrai", et a poursuivi par la lecture de cette belle chanson de Claude Nougaro qui nous touche et nous élève : "L'espérance en l'homme".
Et c’est le mot ESPOIR qu’a exprimé Aliou, en conclusion de cette rencontre, espoir de lendemains plus faciles, espoir de liberté etc. et c'est aussi ce qui sous-tend ce projet.
Rencontre du 21 octobre
« Accueillir, c’est pas du luxe ».
Il y a une pelote de laine lancée pour tisser
Il y a ceux qui observent le fil se dérouler, ceux qui observent de côté et ceux qui regardent leurs pieds
Il y a des noms prononcés, des rires partagés et des sourires gênés.
Il y a des nœuds dans le fil et celle qui arrive à dénouer
Il y a une ronde qui s’anime autour de mots échangés
Il y a du mouvement qui arrive pour libérer
Il y a le plaisir de jouer et de se rencontrer.
Il y a ensuite une invitation à partager le fond de sa pensée, le « comment c’était ? »
Il y a ceux pour qui cela semble si facile et ceux qui ont de nouveau envie de regarder leurs pieds.
Il y a des propositions qui naissent et des couleurs qui se mettent à danser
Il y a un texte qui clame qu’y a pas de couleur et qui fait frissonner
Il y a de l’émotion dans les particules d’air évaporées
Il y a même quelques larmes qui s’autorisent à rouler
Il y a un goûter partagé
Il y a les gourmands et ceux qui préfèrent picorer
Il y a l’odeur du thé
Il y a des mains autour des tasses qui s’enlacent pour se réchauffer ou peut-être se rassurer.
Il y a les bavards et ceux qui préfèrent encore un peu observer
Il y a un cercle qui invite à se rassembler
Il y a des propositions encore égrainées
Il ya des choix qui sont faits
Il ya des pulls jaunes qui ont un rire ensoleillé
Il y a leurs éclaboussures pailletées
Il y a ceux qui s’amusent d’être éclabousser et ceux pour qui cela est compliqué
Il y a dans le silence le bruit des crayons en train de griffonner
Il y a dans le silence un refuge pour pouvoir se recentrer
Il y a des couleurs qui viennent se déposer chacune de leur côté
Il y a des côtés qui deviennent des milieux une fois rassemblés
Il y a des groupes qui se forment pour danser
Il y a des gestes qui écrivent dans l’air les mots du texte clamé
Il y a des gestes qui écrivent dans l’air notre plaisir à jouer, inventer et rêver
Il y a un groupe qui se reforme, referme pour mieux rayonner
Il y a une voix qui a eu le courage de rester là …juste à côté …
Il y a un œil qui s’est amusé à capturer cette « éphémérité »
Il y a des gens qui ne se connaissaient pas et qui se sont rencontrés
Il y a ici le luxe de s’accueillir tel qu’on est, tel qu’on naît …
Rencontre du 25 novembre
Après la dernière fois centrée sur les couleurs, des cartes « o couleurs vives » et inspirantes choisies ou
tirées au hasard ont permis 2 par 2 de se dire et de partager sa vision en altérité et complémentarité.
Pour poursuivre la thématique du lien déjà exploré avec un fil de laine, nous avons expérimenté l’écoute
2 par 2 avec des baguettes fines en bois. Ecoute du bout de l’index à un autre bout de l’index : les yeux
ouverts, les yeux fermés pour plus de sensibilité. A tous en ronde, les petits bouts de bois nous apportent
de nos voisins des informations que nous pouvons en autonomie accueillir et transformer confortablement dans le corps, qui est invité à se laisse traverser. Puis nous avons continué sans objet en gardant un lien invisible, jusqu’à partager un mouvement personnel né de l’expérience, repris par tous.
Le goûter à permis de se poser et de discuter de notre participation au festival « C’est pas du luxe » à
Avignon en septembre 2024. La grande majorité des personnes présentes sont enthousiastes et souhaitent y aller en dehors de la retenue ou non de notre projet artistique… , d’autres se donnent le temps de la réflexion.
En seconde partie d’après midi, nous avons commencé par des marches de toutes sortes : de la classique, à l’humoristique, la dramatique, l’animale, jusqu’à se poursuivre de différentes manières en se cachant etc...Puis une surprise est arrivée, 2 personnes se sont retrouvées dos à dos, se sont mises a avancer ou reculer s’entraînant mutuellement jusqu’à un moment ou il a été proposé d’aller au sol, coller contre le dos l’un de l’autre, en s’abandonnant à la gravité tout en douceur. Chacun s’y est essayé et tout le groupe en a été soufflé !!!
Nous avons terminé en lançant des mots pop corn qui ont éclaté aux oreilles et au coeur :
silence, connexion, partage, légèreté, merci, vitalité, racines, liberté, amusement, écoute, présence, présent, ...
Rencontre du 9 décembre
Après une préparation du corps à partir de nos articulations : cercles des pieds à la tête. Nous avons joué à danser sur une musique brésilienne , en mélangeant tous les ronds possible dans le corps.
Nous avons perdu l’équilibre en se penchant en avant, arrière, sur le coté, seul ou à 2, en contact ou non...
et nous nous sommes amusés à nous rattraper au propre comme au figuré.
Puis nous nous sommes promenés dans l’espace et quand une personne faisait semblant de fondre, nous sommes allés ensemble la relever.
Ensuite, elle pouvait s’envoler et nous la suivre comme un vol d’oiseau.
La suite de l’atelier avec la présence d’Agathe, pour des jeux de mots, nous a permis d’écrire quelques
phrases à partir d’images. Que nous avons fini par nous chuchoter à l’oreille.
Rencontre du 13 janvier
En binômes, jouer à être sculpteur ou sculpté... et qu’est ce que cela nous fait de vivre cela ?
Marches dans l’espace... et quand une personne en rencontre une autre, partager : A quoi, a qui j’ai envie de dire merci par rapport à la thématique de l’accueil ? Puis, en quoi j’ai envie de me remercier, moi, autour de ce sujet ?
Et en conclusion un atelier d’art visuel avec le support d’un motif de porte en lien avec l’Accueil, en fonction de l’inspiration du moment et des dessins, des écrits réalisés précédemment. La porte s’ouvre en dessous sur tout un paysage singulier, propre à chacun, à découvrir par bribes ou entièrement, en fonction des ouvertures de la porte possibles et proposées.
Rencontre du 3 février
En introduction,
nous avons fait quelques respirations monter les épaules en inspirant, les relâcher en expirant.
Puis en ligne au fond de la salle : s’avancer tous ensemble en se tenant par l’épaule puis sans se tenir avec le regard périphérique. Prendre conscience de ses pieds, de son centre de gravité, de son buste, et au dessus de sa tête. Yeux fermés en se tenant, nous avons avancé en avant et en arrière : Isabelle s'est transformée en gardienne de la sécurité.
2x2 1 les yeux fermés, détend ses épaules 2 les fait monter descendre sur inspir expir, puis marches à 2 les épaules montées puis les faire descendre et arrêt : se poser sur la terre, se sentir soutenu par elle.
Retours sur l’expérience : détente, ancrage, légèreté.
Et en seconde partie danse, 2x2 regard de l’aigle ; un bouge, danse tranquillement en avançant, l’autre sur la même ligne que lui, à coté, danse ce qu’il perçoit avec sa vision élargie. Nous avons changé les rôles.
Nous avons renouvelé l’expérience : un groupe de duos, et un groupe perturbateur qui essayait de s’immiscer et de perturber l’écoute des duos, en faisant des gestes : à proximité, en les frôlant, en s’agitant, en faisant les fous etc.
Retours sur l’expérience : surprenant de voir qu’avec la vision de l’aigle, l’écoute soit synchrone, et amusant de jouer le rôle de perturbateur, les duos sont restés connectés.
Une dernière danse avec tous les éléments traversés, à reprendre selon l’inspiration du moment et en complicité, résonance avec ce qui se joue entre nous.
Pause goûter bien sur…
En seconde partie d’atelier, nous avons expérimenté un processus de CNV en mouvement, en groupe de 3, sans paroles….proposé par Henri.
Et pour finir : écoute de la chanson d’Alexandrine sur le cadeau du présent.
Images à suivre!